Msongi, étoile montante de l'amapiano en Afrique du Sud, passe des messages dans sa musique

Reportage Afrique

En Afrique du Sud, pour fêter la nouvelle année, il y aura sans aucun doute de l’amapiano dans les enceintes. Un genre d’électro sud-africain hérité de la fin de l’apartheid et qui a désormais une renommée mondiale. Rencontre avec une des étoiles montantes, Msongi, artiste au succès fulgurant avec, à 23 ans, plus de 6 millions de vues sur son dernier clip après seulement un an de carrière.

De notre correspondant de retour du studio de Msongi, à Pretoria,

Msongi enchaîne les concerts et les collaborations avec les plus grands. Et c’est dans un petit studio de Pretoria, en Afrique du Sud, que la magie opère. « Je commence avec les accords, puis j’ajoute les basses, les percussions, énumère l’artiste, enfin [j'ajoute] l’élément principal de l’amapiano, la boucle de batterie. Et on mixe le tout. »

Le projet sur lequel travaille Msongi, c’est une idée qui lui est apparue il y a quelques jours : « J’ai pris mon téléphone pour chanter la mélodie, les gens me prennent pour un fou à faire ça !, rit-il. Puis, j’ai couru au studio pour en faire une musique. C’est aussi comme ça que j’ai composé Xola. »

Xola, c’est la musique qui a changé sa vie, avec un clip qui dépasse les 6 millions de vues et un nombre incalculable de partages sur les réseaux sociaux. C'est une musique qui prône le pardon, même envers ceux qui nous ont fait du mal. Pour Msongi, sa musique est l'occasion de diffuser des messages positifs. « Grâce au succès, je peux enfin faire ce que j’ai toujours voulu faire : aider le plus de gens possible. Avec mon énergie, je crois que je contribue à soigner leurs blessures. » Son succès lui a donné l’opportunité d’être un « messager », comme il aime se qualifier.

Un style unique et une destinée heureuse

Sa destinée est heureuse, jusque dans la manière dont il a rencontré son manager Lucky (chanceux, en anglais). « Je lui ai envoyé un message pour qu’il me rejoigne à Pretoria, parce que je voulais m’occuper de sa carrière, se rappelle son manager, Lucky. Et il m’a répondu : “Mec, je m’installe justement à Pretoria pour mes études de musique”. Alors là, je me suis dit, c’est parfait ! Voilà comment tout a commencé... J’ai vu qu’il était différent, original. Il ne copie personne. »

La recette de Msongi pour ne ressembler à personne, c’est justement de mélanger toutes les musiques qu’il a écoutées depuis qu’il est enfant. « Ma musique, c’est tout simplement un grand mélange de toutes mes inspirations. Et ça donne une photo de qui je suis, moi, Msongi. »

Ses rêves à présent : continuer à toucher un public plus large en mélangeant de plus en plus de langues, pour s’exporter, un jour, à l’international. En attendant, pour le passage à la nouvelle année, le jeune prodige jouera au sud du pays, dans sa province natale.

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