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Mpox en RDC: soigner les patients les plus graves à Uvira, foyer de l'épidémie [2/3]
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À Uvira, au sein de l’hôpital général, l’ONG MSF et le ministère de la Santé ont installé un centre de traitement pour les personnes atteintes. Seuls les cas les plus graves sont pris en charge, faute de capacité disponible.
De notre envoyée spéciale à Uvira,
Pour entrer au centre de traitement Mpox d’Uvira, le port du masque et le lavage de mains sont obligatoires. Même tôt le matin, le centre est rempli de patients. Afin d'éviter que tous se retrouvent en même temps, le flux de patient est régulé, nous explique la femme qui nous accueille. Elle travaille pour l'ONG, Médecins sans frontières, en collaboration avec le ministère de la Santé. Car, la maladie se transmet par contacts rapprochés ou rapports sexuels. Et c’est l’un des enjeux pour combattre la contamination.
« On peut donner du savon pour se laver à la maison, mais à la fin, si on n'a pas d'eau... on peut conseiller de ne pas partager le matelas, mais s'il n'y a qu'un matelas pour six personnes, que peut-on faire ? C'est difficile. Mais nous voyons jusqu'à 120 personnes par semaine en ce moment, c'est pour cette raison qu'on a fait le choix d'admettre essentiellement les cas les plus graves », raconte-t-elle.
Parmi ces cas, on retrouve Grâce, qui avait développé des complications avant son arrivée au centre. Dès les premières éruptions cutanées, elle s’était pourtant tournée vers plusieurs professionnels de santé qui l’ont abandonnée, dit-elle. « Je me suis rendu compte que j’avais des boutons autour de mes organes génitaux. Et quand j’ai consulté, les pharmaciens se sont exclamés : "Ah, c'est le Mpox" ,et ils m’ont dit que c’était très contagieux. J'ai eu l'impression de n'avoir aucune valeur ! », se désole Grâce.
La maladie n’est pas encore acceptée par tous et certains continuent d’avoir peur, comme l'explique le Docteur Panzu Nimi, médecin chef de zone de santé d’Uvira : « Notre courbe d'évolution des cas est vraiment atypique. On a déjà atteint le pic, mais on n'a pas encore amorcé la descente. On a presque un plateau, donc les cas se cachent, les gens ont encore peur de dire qu'ils sont malades, et c'est pour ça que nous devons renforcer notre surveillance. »
D’autant qu’Uvira est une ville carrefour dont la localisation renforce son exposition à la contagion. Elle est située au bord du lac Tanganyika, qui relie quatre pays entre eux : la RDC, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie.
► À écouter aussi : Mpox en RDC: la sensibilisation pour enrayer le virus à Miti-Murhesa, foyer de l’épidémie [1/3]
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À Uvira, au sein de l’hôpital général, l’ONG MSF et le ministère de la Santé ont installé un centre de traitement pour les personnes atteintes. Seuls les cas les plus graves sont pris en charge, faute de capacité disponible.
De notre envoyée spéciale à Uvira,
Pour entrer au centre de traitement Mpox d’Uvira, le port du masque et le lavage de mains sont obligatoires. Même tôt le matin, le centre est rempli de patients. Afin d'éviter que tous se retrouvent en même temps, le flux de patient est régulé, nous explique la femme qui nous accueille. Elle travaille pour l'ONG, Médecins sans frontières, en collaboration avec le ministère de la Santé. Car, la maladie se transmet par contacts rapprochés ou rapports sexuels. Et c’est l’un des enjeux pour combattre la contamination.
« On peut donner du savon pour se laver à la maison, mais à la fin, si on n'a pas d'eau... on peut conseiller de ne pas partager le matelas, mais s'il n'y a qu'un matelas pour six personnes, que peut-on faire ? C'est difficile. Mais nous voyons jusqu'à 120 personnes par semaine en ce moment, c'est pour cette raison qu'on a fait le choix d'admettre essentiellement les cas les plus graves », raconte-t-elle.
Parmi ces cas, on retrouve Grâce, qui avait développé des complications avant son arrivée au centre. Dès les premières éruptions cutanées, elle s’était pourtant tournée vers plusieurs professionnels de santé qui l’ont abandonnée, dit-elle. « Je me suis rendu compte que j’avais des boutons autour de mes organes génitaux. Et quand j’ai consulté, les pharmaciens se sont exclamés : "Ah, c'est le Mpox" ,et ils m’ont dit que c’était très contagieux. J'ai eu l'impression de n'avoir aucune valeur ! », se désole Grâce.
La maladie n’est pas encore acceptée par tous et certains continuent d’avoir peur, comme l'explique le Docteur Panzu Nimi, médecin chef de zone de santé d’Uvira : « Notre courbe d'évolution des cas est vraiment atypique. On a déjà atteint le pic, mais on n'a pas encore amorcé la descente. On a presque un plateau, donc les cas se cachent, les gens ont encore peur de dire qu'ils sont malades, et c'est pour ça que nous devons renforcer notre surveillance. »
D’autant qu’Uvira est une ville carrefour dont la localisation renforce son exposition à la contagion. Elle est située au bord du lac Tanganyika, qui relie quatre pays entre eux : la RDC, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie.
► À écouter aussi : Mpox en RDC: la sensibilisation pour enrayer le virus à Miti-Murhesa, foyer de l’épidémie [1/3]
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