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Coronavirus en Espagne: le gouvernement renforce les mesures de prévention

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En Espagne, le chef de l’exécutif socialiste, Pedro Sanchez, a réagi tard. Mais, regardant ce qui se passe en Italie et ailleurs, il a fini par prendre des mesures drastiques de prévention face au coronavirus. L'épidémie a fait 47 morts, et plus de 2 000 personnes sont infectées, essentiellement à Madrid, mais aussi au Pays basque ou à La Rioja.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« Ne relâchons pas l’effort, et ne croyons surtout pas que l’affaire va se régler en peu de temps » : c’est le message essentiel adressé par le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez aux Espagnols. Un Pedro Sanchez qui a commencé timidement dans la gestion de cette crise sanitaire et qui désormais a pris les rênes avec volontarisme. D’après lui, les semaines à venir vont être difficiles,et il faut s’attendre à combattre le fléau du coronavirus jusqu’à une durée de quatre mois. Dans les trois foyers principaux, Madrid, la Rioja et le Pays basque, les mesures prises sont de plus en plus sérieuses. Contrôles drastiques dans les aéroports, vols directs interdits avec l’Italie, annulation de tous les événements sportifs dans les prochaines semaines. Douze prisons ont été placées à l'isolement, avec à l’intérieur 8 000 prisonniers fous de rage. Quelque 300 d’entre eux ont d’ailleurs réussi à s’enfuir.

Dans la capitale surtout et ses 6 millions d’habitants, écoles, lycées et universités sont fermés; les trois grands musées aussi, dont le Prado. Les réservations d’hôtels sont en chute libre, avec une baisse de 15%. Les grands concerts sont annulés. L’essentiel de la vie culturelle est gelé. On peut constater que les restaurants sont presque déserts, et que par contre les supermarchés sont pris d’assaut. Une forte rumeur parcourt la capitale disant qu’elle pourrait être fermée d’ici peu par les autorités, rumeur démentie par la présidente de la région Diaz Ayuso. Et ce, même si de nouvelles mesures drastiques sont attendues dans les prochains jours.

Des effets économiques déjà sensibles

Le tourisme, qui est la principale source de revenu pour les finances publiques et pour des milliers d’entreprises liées à l’hôtellerie et aux services, souffre déjà des effets de l'épidémie. L’État va devoir injecter des centaines de millions d’euros pour garantir les services sanitaires et pour les entreprises qui vont connaître une baisse de leur productivité. Il est d'ailleurs recommandé d'avoir recours au télétravail. Le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a aussi prévenu la Commission européenne qu’il ne pourrait pas respecter le plafond de déficit public fixé à 1,6%.

L’affaire du coronavirus se politise en Espagne

Selon le patronat, cette crise est l’occasion idéale pour baisser les impôts et libéraliser davantage l’économie. Argument aussi brandi par l’opposition de droite, qui accuse Pedro Sanchez d’avoir réagi tardivement et sans assez de fermeté. Le chef de l’opposition de droite, Pablo Casado, estime, lui, qu’il faut interdire tous les rassemblements publics et même festifs, la Semaine sainte, la Feria de Séville ou les Fallas de Valence. La question fait débat. De son côté, le parti d’ultra-droite Vox s’est publiquement excusé d’avoir organisé dimanche dernier un meeting de 9 000 personnes, meeting au cours duquel son secrétaire général, Ortega Smith, a été infecté par le coronavirus.

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Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« Ne relâchons pas l’effort, et ne croyons surtout pas que l’affaire va se régler en peu de temps » : c’est le message essentiel adressé par le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez aux Espagnols. Un Pedro Sanchez qui a commencé timidement dans la gestion de cette crise sanitaire et qui désormais a pris les rênes avec volontarisme. D’après lui, les semaines à venir vont être difficiles,et il faut s’attendre à combattre le fléau du coronavirus jusqu’à une durée de quatre mois. Dans les trois foyers principaux, Madrid, la Rioja et le Pays basque, les mesures prises sont de plus en plus sérieuses. Contrôles drastiques dans les aéroports, vols directs interdits avec l’Italie, annulation de tous les événements sportifs dans les prochaines semaines. Douze prisons ont été placées à l'isolement, avec à l’intérieur 8 000 prisonniers fous de rage. Quelque 300 d’entre eux ont d’ailleurs réussi à s’enfuir.

Dans la capitale surtout et ses 6 millions d’habitants, écoles, lycées et universités sont fermés; les trois grands musées aussi, dont le Prado. Les réservations d’hôtels sont en chute libre, avec une baisse de 15%. Les grands concerts sont annulés. L’essentiel de la vie culturelle est gelé. On peut constater que les restaurants sont presque déserts, et que par contre les supermarchés sont pris d’assaut. Une forte rumeur parcourt la capitale disant qu’elle pourrait être fermée d’ici peu par les autorités, rumeur démentie par la présidente de la région Diaz Ayuso. Et ce, même si de nouvelles mesures drastiques sont attendues dans les prochains jours.

Des effets économiques déjà sensibles

Le tourisme, qui est la principale source de revenu pour les finances publiques et pour des milliers d’entreprises liées à l’hôtellerie et aux services, souffre déjà des effets de l'épidémie. L’État va devoir injecter des centaines de millions d’euros pour garantir les services sanitaires et pour les entreprises qui vont connaître une baisse de leur productivité. Il est d'ailleurs recommandé d'avoir recours au télétravail. Le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a aussi prévenu la Commission européenne qu’il ne pourrait pas respecter le plafond de déficit public fixé à 1,6%.

L’affaire du coronavirus se politise en Espagne

Selon le patronat, cette crise est l’occasion idéale pour baisser les impôts et libéraliser davantage l’économie. Argument aussi brandi par l’opposition de droite, qui accuse Pedro Sanchez d’avoir réagi tardivement et sans assez de fermeté. Le chef de l’opposition de droite, Pablo Casado, estime, lui, qu’il faut interdire tous les rassemblements publics et même festifs, la Semaine sainte, la Feria de Séville ou les Fallas de Valence. La question fait débat. De son côté, le parti d’ultra-droite Vox s’est publiquement excusé d’avoir organisé dimanche dernier un meeting de 9 000 personnes, meeting au cours duquel son secrétaire général, Ortega Smith, a été infecté par le coronavirus.

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