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Syrie: «liste noire» du régime de Bachar el-Assad et espoirs de justice
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« The Blacklist », « la liste noire », c’est le nom de l’accablant recueil d’éléments rassemblés par l’ONG Pro-Justice que dirige Wael Sawah. Il s'agit d'une « liste noire » qui recense les violations des droits de l'homme commises par les plus hauts responsables du régime syrien, pour tenter de rendre justice. Rencontre avec Wael Sawah, militant syrien qui vit en exil, qui travaille à la collecte d’informations sur les exactions commises dans son pays depuis 2011.
Wael Sawah feuillette The Blacklist : plus de 450 pages de texte, de dates et de photos pour documenter des violations des droits de l’Homme commises par le régime de Bachar el-Assad. Le dirigeant syrien est le premier des 93 individus mentionnés dans le recueil, mais la collecte minutieuse menée par Wael Sawah et son ONG Pro Justice épingle aussi des noms beaucoup moins connus.
« Saqr Rostom est un colonel. Avant la Révolution personne n’avait jamais entendu parler de lui. En 2011, il a mis sur pied les "Comités populaires", c’est-à-dire l’embryon des milices qui allaient ensuite se rendre responsables du meurtre de milliers de personnes en Syrie. Il est personnellement responsable de plusieurs massacres. Par exemple en février 2012 dans la ville de Jubbar, la Garde Républicaine et les forces de Défense nationale ont rassemblé les civils de sexe masculin (y compris les adolescents et les personnes âgées) dans deux écoles. Sous le commandement de Rostom lui-même, l’un de ses co-officiers a ordonné à ses hommes d’ouvrir le feu sur les civils dans la cour de l’école : plus de 150 personnes ont été tuées. »
La plupart des individus recensés dans le recueil sont des militaires syriens. « The Blacklist », « la liste noire » a été établie à partir de plusieurs sources : témoignages, bases de données, ou travail d’autres organisations militantes syriennes explique Wael Sawah. « La plus value de cet ouvrage, c’est que si vous vous intéressez à un criminel en particulier ou à un crime en particulier commis en Syrie, vous n’avez pas à consulter douze ou 20 ou 30 sources différentes ou autant de site-internet ou de livres: au même endroit vous trouvez toutes les informations disponibles. »
Wael Sawah passé une dizaine d’années dans les prisons de Hafez el-Assad, le père de Bachar el-Assad. Puis il a dû fuir la Syrie en 2012 alors que le pays s’enfonçait dans la guerre civile. Wael Sawah est aujourd’hui exilé aux Etats-Unis.
Avec son ONG Pro Justice, il suit de près tous les efforts entrepris pour tenter de juger les auteurs présumés de graves violations des droits humains en Syrie. Des plaintes ont été déposées ces dernières années en France, en Allemagne, en Espagne ou encore en Suède, mais rien ne dit qu’elles aboutiront un jour. Quant à la justice internationale, aujourd’hui elle ne peut se saisir des dossiers syriens regrette Wael Sawah.« Nous parlons d’un très grand nombre de victimes et d’un très grand nombre de criminels. Et pour que la justice passe, il faut une volonté politique car comme vous le savez, aucun dossier ne peut se retrouver devant la Cour Pénale Internationale sans l’accord du Conseil de Sécurité de l’ONU. Et avec les vétos principalement de la Russie mais aussi de la Chine, aucune affaire ne peut être transmise à la Cour Pénale Internationale. »
Cela n’empêche pas Wael Sawah et Pro Justice de poursuivre leur travail. Après avoir avoir dressé cette « liste noire » qui concerne les violations des droits humains commises par le régime de Damas, l’ONG veut s’intéresser au milieu des affaires en Syrie et à sa contribution aux actions du régime. Enfin le troisième volet devra documenter les crimes commis au nom de l’opposition syrienne.
24 ตอน
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« The Blacklist », « la liste noire », c’est le nom de l’accablant recueil d’éléments rassemblés par l’ONG Pro-Justice que dirige Wael Sawah. Il s'agit d'une « liste noire » qui recense les violations des droits de l'homme commises par les plus hauts responsables du régime syrien, pour tenter de rendre justice. Rencontre avec Wael Sawah, militant syrien qui vit en exil, qui travaille à la collecte d’informations sur les exactions commises dans son pays depuis 2011.
Wael Sawah feuillette The Blacklist : plus de 450 pages de texte, de dates et de photos pour documenter des violations des droits de l’Homme commises par le régime de Bachar el-Assad. Le dirigeant syrien est le premier des 93 individus mentionnés dans le recueil, mais la collecte minutieuse menée par Wael Sawah et son ONG Pro Justice épingle aussi des noms beaucoup moins connus.
« Saqr Rostom est un colonel. Avant la Révolution personne n’avait jamais entendu parler de lui. En 2011, il a mis sur pied les "Comités populaires", c’est-à-dire l’embryon des milices qui allaient ensuite se rendre responsables du meurtre de milliers de personnes en Syrie. Il est personnellement responsable de plusieurs massacres. Par exemple en février 2012 dans la ville de Jubbar, la Garde Républicaine et les forces de Défense nationale ont rassemblé les civils de sexe masculin (y compris les adolescents et les personnes âgées) dans deux écoles. Sous le commandement de Rostom lui-même, l’un de ses co-officiers a ordonné à ses hommes d’ouvrir le feu sur les civils dans la cour de l’école : plus de 150 personnes ont été tuées. »
La plupart des individus recensés dans le recueil sont des militaires syriens. « The Blacklist », « la liste noire » a été établie à partir de plusieurs sources : témoignages, bases de données, ou travail d’autres organisations militantes syriennes explique Wael Sawah. « La plus value de cet ouvrage, c’est que si vous vous intéressez à un criminel en particulier ou à un crime en particulier commis en Syrie, vous n’avez pas à consulter douze ou 20 ou 30 sources différentes ou autant de site-internet ou de livres: au même endroit vous trouvez toutes les informations disponibles. »
Wael Sawah passé une dizaine d’années dans les prisons de Hafez el-Assad, le père de Bachar el-Assad. Puis il a dû fuir la Syrie en 2012 alors que le pays s’enfonçait dans la guerre civile. Wael Sawah est aujourd’hui exilé aux Etats-Unis.
Avec son ONG Pro Justice, il suit de près tous les efforts entrepris pour tenter de juger les auteurs présumés de graves violations des droits humains en Syrie. Des plaintes ont été déposées ces dernières années en France, en Allemagne, en Espagne ou encore en Suède, mais rien ne dit qu’elles aboutiront un jour. Quant à la justice internationale, aujourd’hui elle ne peut se saisir des dossiers syriens regrette Wael Sawah.« Nous parlons d’un très grand nombre de victimes et d’un très grand nombre de criminels. Et pour que la justice passe, il faut une volonté politique car comme vous le savez, aucun dossier ne peut se retrouver devant la Cour Pénale Internationale sans l’accord du Conseil de Sécurité de l’ONU. Et avec les vétos principalement de la Russie mais aussi de la Chine, aucune affaire ne peut être transmise à la Cour Pénale Internationale. »
Cela n’empêche pas Wael Sawah et Pro Justice de poursuivre leur travail. Après avoir avoir dressé cette « liste noire » qui concerne les violations des droits humains commises par le régime de Damas, l’ONG veut s’intéresser au milieu des affaires en Syrie et à sa contribution aux actions du régime. Enfin le troisième volet devra documenter les crimes commis au nom de l’opposition syrienne.
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