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Me Konaté (Niger): «25 lettres au Pdt Mohamed Bazoum» vise à «rappeler aux militaires qu’ils violent le droit»

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« 25 lettres au Président Mohamed Bazoum », c’est le titre de l’ouvrage qui paraît ce lundi aux éditions Karthala, avec une préface de Jean-Pierre Olivier de Sardan. Ce livre rassemble donc les lettres que 25 personnalités adressent à l’ancien président du Niger, qui est maintenu prisonnier avec son épouse à Niamey depuis le 26 juillet 2023, c’est-à-dire depuis plus de 16 mois. L’initiative a été coordonnée par la conseillère en communication Geneviève Goëtzinger et par l’avocat malien Mamadou Ismaïla Konaté, qui a été aussi le ministre de la Justice du président Ibrahim Boubacar Keïta. Maître Konaté ne cache pas à RFI qu’il craint que Mohamed Bazoum soit abandonné de tous.

Pourquoi ces « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » ?

D'abord pour rappeler à la face du monde que le président Bazoum est illégalement détenu pour avoir été chef de l'État du Niger, renversé par une junte militaire qui, non contente d'avoir accompli le crime le plus abominable, a décidé de séquestrer le président Mohamed Bazoum et son épouse, depuis plus d'un an. Ces « 25 lettres » lui sont adressées, pour lui rappeler que des gens pensent à lui. Pour rappeler à la face du monde que cette attitude des militaires nigériens est une attitude qui viole le droit, qui est contraire à la loi et qui est inadmissible, d’un point de vue humain.

Donc ces « lettres » sont assez personnelles. Elles s'adressent au camarade Bazoum, à l'ami Bazoum. Parmi les auteurs, on trouve plusieurs anciens Premiers ministres, le Centrafricain Martin Ziguélé, l'Ivoirien Pascal Affi Nguessan, le Malien Moussa Mara. Il y a d’autres Maliens comme Tiéman Coulibaly ou Oumar Mariko,et vous-même, bien sûr. Il y a l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, le grand écrivain guinéen Tierno Monenembo, votre consœur mauritanienne Fatimata Mbaye, votre consœur camerounaise Alice Nkom. Dans l'avant-propos, Maître Konaté, vous dites vouloir lutter contre le risque de l'oubli qui est, précisez-vous, l'autre nom de l'abandon. Est-ce que vous sentez que Bazoum est abandonné ?

Quasiment, parce que quand vous voyez aujourd'hui l'engouement qui a été celui de la communauté internationale, de l'ensemble des Chefs d’État, surtout des citoyens épris de paix, qui ont pris des positions très fortes le lendemain du 26 juillet 2023, jour de son renversement, et quand vous voyez aujourd'hui comment très peu de monde se mobilise aujourd'hui, visiblement, on rentre dans un contexte où on banalise un coup d'État militaire. Où on banalise l'arrestation dans des conditions illégales d'un homme qui a eu le malheur d'avoir été chef d'État et on banalise la séquestration. Imaginez vous le contexte dans lequel vit le président Mohamed Bazoum aujourd’hui et son épouse, dans un réduit et souvent à même le sol dans des conditions insupportables. Personne parmi tous ceux qui ont subi des coups d'État ne sont en situation de détention. Ce n'est pas le cas en Guinée Conakry, ce n'est pas le cas au Mali, ce n'est pas le cas au Burkina Faso. Il n’y a que le Niger aujourd'hui qui est à ce niveau d'incompréhension pour des gens qui ont violé le droit, pour des gens qui ont pris le pouvoir par la force et qui aujourd'hui s'asseyent sur tout ce qui est élémentairement humain.

Contre Mohamed Bazoum il n’y a, à l'heure actuelle, aucun motif d'inculpation officiel. Mais en juin dernier, il a perdu son immunité présidentielle. Craignez-vous un procès devant un tribunal militaire ?

Le procès est le pire qui puisse arriver à ces militaires aujourd'hui. Parce que vous savez, la vertu d'un procès, c'est qu'il est public. Imaginez un personnage comme Mohamed Bazoum, mis en cause dans des conditions inacceptables en face de juges, dans une salle audience avec le public, je peux vous dire que ces militaires en entendront parler.

Donc, vous espérez toujours la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse. Le 8 janvier dernier, l'un des fils du couple, Salem Bazoum, qui vivait séquestré avec ses parents, a été libéré à la suite d'une médiation du Togo. Est-ce que le président Faure Gnassingbé peut aider aujourd'hui à trouver une solution ?

S’il se sent une âme de « droit de l'hommiste », s’il se sent une âme de véritable adepte de l'État de droit et de la démocratie, bien évidemment, il connaît le chemin de Niamey.

Est-ce que la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse peut s'inscrire dans un processus politique ?

C'est un préalable absolu. Bien évidemment, ce processus ne peut être que politique. Il ne peut pas être militaire. Les fils et les filles du Niger, comme ceux du Burkina Faso, comme ceux de Guinée Conakry, comme ceux du Mali, doivent impérativement remonter en surface les acteurs politiques qui ont été honnis un temps. On a compris les raisons pour lesquelles ils ont été honnis un temps. Il faut aujourd'hui que les militaires fassent de l’espace. Parce que leur vocation première, ce n'est pas d'être au sommet de l'État, c'est aujourd'hui d'accompagner la loi et les autorités légitimes pour exercer la plénitude des pouvoirs. De ce point de vue-là, aujourd'hui, le débat doit revenir au Niger. Les hommes politiques doivent remonter en surface. Trop c'est trop. Ce qui se passe à Niamey n'est pas supportable, tout comme ce qui se passe à Ouagadougou, à Bamako ou à Conakry, ou même dans des États dans lesquels sont établis des non-militaires, mais qui sont pires que les militaires.

À lire aussiNiger: une tribune pour appeler à la libération de l'ancien président Mohamed Bazoum

Couverture du livre de Me Konaté : « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » publié aux Éditions Karthala.

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Pourquoi ces « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » ?

D'abord pour rappeler à la face du monde que le président Bazoum est illégalement détenu pour avoir été chef de l'État du Niger, renversé par une junte militaire qui, non contente d'avoir accompli le crime le plus abominable, a décidé de séquestrer le président Mohamed Bazoum et son épouse, depuis plus d'un an. Ces « 25 lettres » lui sont adressées, pour lui rappeler que des gens pensent à lui. Pour rappeler à la face du monde que cette attitude des militaires nigériens est une attitude qui viole le droit, qui est contraire à la loi et qui est inadmissible, d’un point de vue humain.

Donc ces « lettres » sont assez personnelles. Elles s'adressent au camarade Bazoum, à l'ami Bazoum. Parmi les auteurs, on trouve plusieurs anciens Premiers ministres, le Centrafricain Martin Ziguélé, l'Ivoirien Pascal Affi Nguessan, le Malien Moussa Mara. Il y a d’autres Maliens comme Tiéman Coulibaly ou Oumar Mariko,et vous-même, bien sûr. Il y a l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, le grand écrivain guinéen Tierno Monenembo, votre consœur mauritanienne Fatimata Mbaye, votre consœur camerounaise Alice Nkom. Dans l'avant-propos, Maître Konaté, vous dites vouloir lutter contre le risque de l'oubli qui est, précisez-vous, l'autre nom de l'abandon. Est-ce que vous sentez que Bazoum est abandonné ?

Quasiment, parce que quand vous voyez aujourd'hui l'engouement qui a été celui de la communauté internationale, de l'ensemble des Chefs d’État, surtout des citoyens épris de paix, qui ont pris des positions très fortes le lendemain du 26 juillet 2023, jour de son renversement, et quand vous voyez aujourd'hui comment très peu de monde se mobilise aujourd'hui, visiblement, on rentre dans un contexte où on banalise un coup d'État militaire. Où on banalise l'arrestation dans des conditions illégales d'un homme qui a eu le malheur d'avoir été chef d'État et on banalise la séquestration. Imaginez vous le contexte dans lequel vit le président Mohamed Bazoum aujourd’hui et son épouse, dans un réduit et souvent à même le sol dans des conditions insupportables. Personne parmi tous ceux qui ont subi des coups d'État ne sont en situation de détention. Ce n'est pas le cas en Guinée Conakry, ce n'est pas le cas au Mali, ce n'est pas le cas au Burkina Faso. Il n’y a que le Niger aujourd'hui qui est à ce niveau d'incompréhension pour des gens qui ont violé le droit, pour des gens qui ont pris le pouvoir par la force et qui aujourd'hui s'asseyent sur tout ce qui est élémentairement humain.

Contre Mohamed Bazoum il n’y a, à l'heure actuelle, aucun motif d'inculpation officiel. Mais en juin dernier, il a perdu son immunité présidentielle. Craignez-vous un procès devant un tribunal militaire ?

Le procès est le pire qui puisse arriver à ces militaires aujourd'hui. Parce que vous savez, la vertu d'un procès, c'est qu'il est public. Imaginez un personnage comme Mohamed Bazoum, mis en cause dans des conditions inacceptables en face de juges, dans une salle audience avec le public, je peux vous dire que ces militaires en entendront parler.

Donc, vous espérez toujours la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse. Le 8 janvier dernier, l'un des fils du couple, Salem Bazoum, qui vivait séquestré avec ses parents, a été libéré à la suite d'une médiation du Togo. Est-ce que le président Faure Gnassingbé peut aider aujourd'hui à trouver une solution ?

S’il se sent une âme de « droit de l'hommiste », s’il se sent une âme de véritable adepte de l'État de droit et de la démocratie, bien évidemment, il connaît le chemin de Niamey.

Est-ce que la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse peut s'inscrire dans un processus politique ?

C'est un préalable absolu. Bien évidemment, ce processus ne peut être que politique. Il ne peut pas être militaire. Les fils et les filles du Niger, comme ceux du Burkina Faso, comme ceux de Guinée Conakry, comme ceux du Mali, doivent impérativement remonter en surface les acteurs politiques qui ont été honnis un temps. On a compris les raisons pour lesquelles ils ont été honnis un temps. Il faut aujourd'hui que les militaires fassent de l’espace. Parce que leur vocation première, ce n'est pas d'être au sommet de l'État, c'est aujourd'hui d'accompagner la loi et les autorités légitimes pour exercer la plénitude des pouvoirs. De ce point de vue-là, aujourd'hui, le débat doit revenir au Niger. Les hommes politiques doivent remonter en surface. Trop c'est trop. Ce qui se passe à Niamey n'est pas supportable, tout comme ce qui se passe à Ouagadougou, à Bamako ou à Conakry, ou même dans des États dans lesquels sont établis des non-militaires, mais qui sont pires que les militaires.

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Couverture du livre de Me Konaté : « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » publié aux Éditions Karthala.

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