Player FM - Internet Radio Done Right
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สปอนเซอร์
At the dawn of the social media era, Belle Gibson became a pioneering wellness influencer - telling the world how she beat cancer with an alternative diet. Her bestselling cookbook and online app provided her success, respect, and a connection to the cancer-battling influencer she admired the most. But a curious journalist with a sick wife began asking questions that even those closest to Belle began to wonder. Was the online star faking her cancer and fooling the world? Kaitlyn Dever stars in the Netflix hit series Apple Cider Vinegar . Inspired by true events, the dramatized story follows Belle’s journey from self-styled wellness thought leader to disgraced con artist. It also explores themes of hope and acceptance - and how far we’ll go to maintain it. In this episode of You Can't Make This Up, host Rebecca Lavoie interviews executive producer Samantha Strauss. SPOILER ALERT! If you haven't watched Apple Cider Vinegar yet, make sure to add it to your watch-list before listening on. Listen to more from Netflix Podcasts .…
Reportage international
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Chaque jour, l’illustration vivante et concrète d’un sujet d’actualité. Ambiance, documents, témoignages, récits en situation : les reporters de RFI présents sur le terrain décrivent le monde avec leur micro.
695 ตอน
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×En football, suite des barrages « retour » de la Ligue des Champions ce mercredi 19 février avec quatre matches au programme, notamment le choc entre le Real Madrid et Manchester City. Une semaine après la victoire des Espagnols à l’Ettihad Stadium (3-2), les Skyblues veulent inverser la tendance. Il faudra forcément s’imposer à Santiago Bernabeu. Un match où, du côté du Real, Kylian Mbappé est encore très attendu. L’attaquant français, qui après des premiers mois difficiles, semble désormais complètement épanoui à Madrid. Le coup d'envoi du match Real Madrid-Manchester City , c'est ce mercredi 19 février à 20h TU. Un match à suivre en direct sur RFI dans une soirée spéciale Ligue des champions à partir de 19h40 TU. À suivre également PSG-Brest, PSV Eindhoven-Juventus Turin et Borussia Dortmund-Sporting Portugal. À lire aussi Ligue des champions: l’AS Monaco éliminée par Benfica, malgré un match de folie…
Signe que la mafia sicilienne est toujours très active, un immense coup de filet réalisé par 1 200 policiers a permis l’arrestation, ce 11 février, de 143 membres de Cosa Nostra. Et pour contrer cette influence, un programme scolaire essaie de détourner les enfants de la mafia, organisé par l’association culturelle BS. Du Latium à la Calabre, des centaines d’écoles étudient le livre d’un juge antimafia, Roberto Di Bella, Libre de choisir . Ils peuvent même parfois s’entretenir à distance avec lui pour mieux comprendre les ravages de la mafia. Notre envoyée spéciale à Reggio de Calabre a pu assister à l’une de ces séances. Un reportage à retrouver en version longue dans Accents d'Europe . À lire aussi Italie: un maxi-coup de filet contre la mafia de Palerme, toujours bien vivante…
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1 Au Royaume-Uni, de plus en plus de commerces utilisent la reconnaissance faciale sans encadrement 2:33
Alors que la reconnaissance faciale en direct dans les espaces publics est interdite en Europe, la technologie séduit de plus en plus outre-Manche. Face à une supposée recrudescence de la délinquance, de nombreux commerces britanniques optent pour cette technologie aidée par l’intelligence artificielle. Mais sans garde-fous juridiques, les ONG s’inquiètent de ces bases de données composées de « suspects », sans aucune validation des autorités publiques. De notre correspondante à Londres, Dave est assis dans l'arrière-boutique de son magasin d'alimentation générale, près de la gare de Weymouth, dans le sud du Royaume-Uni . Il regarde l'enregistrement qui date du mois de décembre d'une femme en train de prendre des bouteilles d'alcool pour les mettre dans les poches de sa parka. Un superviseur l'a vu et est allé lui demander des comptes. C'est justement pour éviter ce genre de choses que Dave a installé Facewatch, un logiciel de reconnaissance faciale, en juin 2023. « Avant Facewatch, nous avions des vols deux ou trois fois par jour, parfois plus. Il s'agissait souvent des mêmes personnes. Maintenant, nous en sommes à deux ou trois vols par semaine, relate le propriétaire du magasin. Nous recevons des alertes de Facewatch lorsque des voleurs qu'on a déjà repérés essaient encore d'entrer dans notre magasin, ils sont refoulés à la porte. Donc, très souvent, cela évite qu'il y ait vol. » Et le procédé est simple, détaille Dave : « Voici donc la caméra de surveillance avec Facewatch. Elle prend un cliché et le compare avec une base de données. Si la personne correspond à la base de données, nous sommes alertés dans les six secondes qui suivent le passage de la porte. » D'autres commerçants des alentours qui utilisent le même logiciel Facewatch remplissent aussi leur propre base de données. À lire aussi Chine: l’intelligence artificielle au service de la surveillance de masse « C'est très dangereux pour une société de voir les moyens de sécurité privés se multiplier à ce point » Chris Jones est le directeur de l'ONG pour les libertés publiques Statewatch . Du haut de la terrasse de son immeuble d'entreprise, Chris Jones surplombe Fleet Street, l'une des rues principales de la Cité de Londres, le quartier financier. Il sait que les caméras sont partout, dans les rues, dans les commerces. Ce qui l'inquiète surtout, c'est le manque de régulation. Il pense au système de partage des informations qu'utilisent, par exemple, Dave à Weymouth et les commerçants des alentours. Qui sont-ils pour punir une personne sans qu'elle ait été jugée et déclarée coupable ? « C'est très dangereux pour une société de voir les moyens de sécurité privés se multiplier à ce point. Car il est censé y avoir un seul ensemble de lois pour tous, appliqué de manière égale par le système de justice pénale, rappelle-t-il . Donc, on s'éloigne de plus en plus de l'idéal d'une société fondée sur l'État de droit. » Normalement, les commerces doivent préciser s'ils utilisent des caméras de surveillance et si la reconnaissance faciale est utilisée. Mais selon les ONG comme Statewatch, tous ne jouent pas le jeu et ne préviennent pas les clients qui ne peuvent alors pas donner leur consentement. Consentement qui se fait de facto simplement en entrant dans le magasin. À lire aussi En Europe, les étrangers premières victimes de l’intelligence artificielle…
Au sud de la Bolivie, une bataille cruciale se joue pour l’environnement. La réserve naturelle de Tariquía, sanctuaire de biodiversité, est au cœur de tensions. Le gouvernement bolivien, en quête de ressources pour relancer son économie, veut y exploiter des hydrocarbures, malgré l’opposition des communautés locales. Depuis plusieurs années, ces habitants résistent face à l’intrusion des compagnies pétrolières et à la pression de l’État. Mais les tensions montent encore d’un cran. De notre envoyée spéciale de retour de Chiquiaca Norte, Une grande tente bleue trône à l’intersection de deux chemins. C’est ici, dans la réserve de Tariquía, que les habitants de Chiquiacá ont installé leur point de vigilance pour empêcher l’entrée dans la réserve. Pour Andrés Miranda, défenseur de Tariquía, ce lieu est important : « Notre point de surveillance est resté comme un symbole, une bannière de notre lutte. » Depuis des années, les locaux y défendent la réserve contre les ambitions extractivistes de l’État bolivien en recherche d’énergies fossiles. Celui-ci a modifié, dès 2014, des lois pour réduire le niveau de protection de Tariquía et permettre aux compagnies pétrolières d’y entrer, au mépris des droits des habitants. « Ils veulent forer dans une zone en hauteur qui est proche d’une source, dénonce Andrés Miranda, il y a beaucoup d’eau qui descend jusqu’en bas, où se trouvent de nombreuses communautés qui seront affectées par l’eau contaminée. » À lire aussi Bolivie: des patrouilles autochtones luttent contre les chercheurs d'or « Ils sont venus avec une énorme force policière » En 2019, après un blocus de six mois, les habitants ont réussi à repousser les compagnies pétrolières. Mais avec l’actuelle crise économique en Bolivie , elles reviennent à la charge. Cette fois, elles tentent de convaincre de petits villages avec des promesses économiques. « Les entreprises sont venues et en ont convaincu certains en disant : “Vous, vous soutenez que l’entreprise puisse entrer dans la réserve et moi, je vais vous donner des meubles ou autre, je vais donner un emploi à votre mari” » , raconte Mereville, une leadeuse de la lutte. Mi-octobre, un référendum dans la communauté devait décider si le forage serait autorisé. Mais les compagnies pétrolières n’ont pas attendu. Elles sont entrées de force dans la réserve, brisant la chaîne humaine formée par les défenseurs. Silvana Maria était présente ce jour-là : « L’objectif était de les empêcher de passer, mais de façon non violente. Finalement, ils ont réussi parce qu’ils sont venus avec une énorme force policière. C’était impossible, mais on voulait montrer qu’on était contre. » À écouter dans C'est pas du vent La répression s'accroît sur les défenseurs de l'environnement, selon le rapporteur de l'ONU « Nous sommes poursuivis pour avoir défendu l’eau, la vie » Ce matin-là, les militants du comité de défense de Tariquía empruntent le chemin utilisé par l’entreprise pétrolière pour comprendre ce qui s’y prépare. En route, ils découvrent des balises marquées de codes qui délimitent une zone. Selon eux, c’est ici que la compagnie construira une route menant aux puits. Un tracé qui franchira plus de six rivières. « Tout ça, ils vont le détruire, parce que la compagnie a besoin de plus de dix mètres de large », accuse un habitant. En début de soirée, ils se réunissent pour organiser la suite de la lutte. « Tout ce qu’ils sont en train de faire est illégal », s’exclame cette militante . Depuis mi-octobre, 31 membres du comité de défense de Tariquía sont poursuivis en justice pour avoir tenté de bloquer les compagnies. C’est le cas de Juana Mercado : « En réalité, nous sommes poursuivis pour avoir défendu l’eau, la vie. Malheureusement, le gouvernement et les entreprises veulent nous humilier, ils veulent nous faire taire. Mais nous allons continuer. » Les communautés espèrent que les autorités se mobiliseront à temps pour éviter la catastrophe écologique que cette exploitation pourrait engendrer. À lire aussi Catastrophe écologique en cours en Bolivie: les lois «incendiaires» mises en cause…
En Corée du Sud, face à la baisse des naissances et des mariages, la mairie de Séoul joue les Cupidon pour cette Saint-Valentin. La municipalité a organisé un blind date , 50 hommes et 50 femmes sélectionnés vont se rencontrer pour la première fois et tenter de se séduire. Objectif pour la mairie, former de nouveaux couples. Dîner, vin pétillant et œuvres d'art, la mairie de Séoul sort le grand jeu pour cette Saint-Valentin dans l'espoir de former de nouveaux couples. Une intrusion des pouvoirs publics dans ce qui est habituellement de l'ordre du privé, mais nécessaire, selon les organisateurs comme Park Sookhee, en charge de la lutte contre la dénatalité à la mairie de Séoul. « Au-delà de simples rencontres, ce programme vise à créer des couples qui peuvent se marier, avoir des enfants, car c'est une grande problématique de notre pays, explique Park Sookhee . La mairie aide par ailleurs les mariages avec un chèque de 700€ pour les jeunes mariés cette année à Séoul. » En 2024, le taux de natalité de la Corée du Sud s'élevait à 0,7 enfant par femme , le plus bas au monde, et le nombre de mariages diminue également. D'après un récent sondage, 40% des Sud-Coréens entre 20 et 50 ans ne souhaitent pas se marier. Coût financier important ou manque d'égalité au sein des couples, les arguments sont divers. À lire aussi La Corée du Sud crée un ministère pour contrer la chute de la natalité « Je pense que c'est difficile de trouver l'amour » Pour ces deux participants venus aujourd'hui au blind date , il s'agit avant tout de faire des rencontres. « Je pense que c'est difficile de trouver l'amour de nos jours, confie cette participante. Parce qu'il y a peu de gens qui correspondent à mon style, et aussi parce qu'il est difficile de tomber sur quelqu'un avec qui l'entente est réciproque. » Un autre participant surenchérit : « Oui, ces jours-ci, les gens ne se rencontrent plus, nous n'avons pas forcément le temps, l'occasion de faire de belles rencontres, alors un événement comme celui-ci, c'est une bonne chose. Je ne sais pas si je trouverai l'amour, mais ça peut aider. » Les deux jeunes prétendants continuent leur dîner, mais une question se pose : ce genre d’événements est-il bien efficace pour créer de nouveaux couples ? Depuis quelques années, différentes villes du pays s’y sont essayées et beaucoup ont annulé leurs programmes de speed dating . Trop peu de participants et de couples à la sortie. « La crise de la dénatalité n'est pas seulement une affaire de rencontres » « Nous avons eu de bons résultats les années précédentes avec 22 couples sur 100 participants, défend Park Sookhee, de la mairie de Séoul . Bien sûr, la crise de la dénatalité n'est pas seulement une affaire de rencontres, il faut réfléchir aux problèmes pour trouver un logement, à l'équilibre entre vie et travail, mais je pense que le blind dating peut être un point de départ. » Après s'être rencontrés et avoir dîné ensemble, les participants pourront choisir leurs trois personnes préférées. La mairie leur communiquera ces noms dès le lendemain dans l'espoir que les participants se retrouvent pour un nouveau rendez-vous galant. À écouter dans 8 milliards de voisins Sous les pavés, l’amour ? Comment s’aime-t-on en ville ?…
Au Kurdistan irakien, le gel du financement de l’aide au développement étatsunienne (USAID) décrétée par Donald Trump a entraîné l’interruption de la plupart des programmes humanitaires. Dans une région qui accueille toujours des centaines de milliers de déplacés, les ONG sont sidérées. De notre envoyé spécial au camp de Sharia, Dans les couloirs du centre psychosocial du camp de Sharia, les rires des enfants ont disparu. La suspension de l’aide humanitaire américaine a porté un coup fatal à ce sanctuaire pour les milliers de familles de la minorité Yézidie, victimes des persécutions de l’État islamique et qui vivent depuis 10 ans dans ce camp du Kurdistan irakien. Huwayda, la directrice des lieux, nous ouvre ses portes : « La situation est très triste honnêtement… Regardez le centre, c’est vide. D’habitude, nous avions beaucoup de gens qui venaient visiter le centre, demander du soutien. Mais depuis la suspension des financements, nous n’avons plus grand monde qui travaille. » Les bureaux sont désertés : sur 81 salariés, l’ONG jésuite qui gère le centre depuis 2014 a rompu du jour au lendemain la moitié des contrats. À l’étage, Ikram travaille pour cinq et s’inquiète de l’avenir d’une communauté à laquelle ce programme offrait un soutien encore trop rare en Irak : « Maintenant, sur ma liste d’attente, j'ai plus de 400 personnes qui ont besoin d’un suivi psychologique, de traitements psychiatriques, alerte-t-il . Si nous les laissons comme ça, ils penseront que nous les abandonnons et que nous n’avons rien fait pour eux. Peut-être que la confiance sera détruite. » À lire aussi Irak: dix ans après, les Yézidis toujours marqués par le génocide perpétré par l'État islamique « Ils ont dit que tout pourrait s’arrêter d’un coup, c’était un choc » Pour Zéré, déplacée depuis dix ans avec ses enfants, les visites au centre sont toujours un soulagement avant de regagner sa tente. Prise au dépourvu, elle confesse son angoisse à l’annonce de la nouvelle : « Les psychologues nous ont préparés pour nous dire que nous ne pourrions peut-être pas continuer au-delà de 90 jours. Ils ont même dit que tout pourrait s’arrêter d’un coup. J’ai d’abord pleuré, je n’arrivais plus à manger, c’était un choc. Je crains pour mon futur… » Dans l’intimité d’une salle de consultation, une maman accompagnée de sa petite fille revient sur les traumatismes qui la hantent et qu’elle essaye d’apaiser avec les équipes du centre : « Je revis les massacres que Daech nous a fait subir. Les décapitations, les tortures, je vois encore tout ça, témoigne-t-elle. Ici même, j’ai essayé de me pendre dix fois. J’ai failli réussir. Mon cou devenait bleu. J’ai encore les marques. Honnêtement, c'est grâce à ce centre que je suis encore en vie aujourd’hui. » L’ONG jésuite , financée aux trois quarts par les États-Unis, a choisi d’interrompre la plupart de ses programmes de manière à maintenir tant bien que mal les soins pour les personnes les plus fragiles, comme cette femme : « C’est tellement difficile pour nous. J’espère qu’on ne nous coupera pas l’accès à nos médicaments, qu’on nous laissera les prendre. » Mais faute de financements durables, le centre pourrait bien fermer définitivement. À lire aussi Pour les Kurdes syriens réfugiés au Kurdistan irakien, l'impossible retour?…
C'est l'une des priorités affichées du nouveau gouvernement de Damas, et l'un des sujets qui devrait être évoqué, jeudi 13 février, lors de la conférence internationale pour la Syrie qui se tient à Paris. Après plus de 50 ans d'un régime très autoritaire et près de 14 ans de guerre civile, comment rendre justice pour tous les crimes commis ? Torture, bombardement de zones civiles, utilisation d'armes chimiques : les atrocités commises en Syrie sous Assad sont nombreuses. Et les attentes de la population sont grandes. De nos envoyés spéciaux à Damas , Au siège de la Défense civile de Damas, une sirène retentit. Un camion de pompiers se met alors rapidement en mouvement. Ce sont des Casques blancs, la Défense civile active avant la chute de Bachar el-Assad dans le Nord-Ouest de la Syrie . Ils sont désormais installés dans la capitale. Après une dizaine d'années passées à porter secours à des victimes de bombardements, les Casques Blancs ont désormais une activité plus classique de pompiers. Mais la guerre reste présente dans leur travail ; ils sont toujours à la recherche de charniers. Depuis la chute de Bachar el-Assad et sa fuite en Russie , ils en ont découvert 40. Ces charniers révèlent l'ampleur des crimes et du cynisme du régime déchu, souligne Ahmad Yazji, l'un des fondateurs des Casques blancs : « Le charnier le plus révulsant est celui que nous avons trouvé à Damas dans un endroit que le régime voulait transformer en parc. Un parc sous lequel se trouvaient des centaines de corps. » Pour l'heure, les charniers découverts sont refermés et préservés, dans l'attente de pouvoir identifier les victimes et afin de permettre la collecte de preuves . Depuis qu'ils ont commencé leurs activités, les Casques blancs ont tenu à recenser les victimes et garder des traces des bombardements sur lesquels ils intervenaient. « Des crimes de guerre », dit Ahmad Yazji. Des crimes pour lesquels il y a un besoin de justice. À lire aussi Procès en France des crimes du régime syrien: «Des détenus mourraient quotidiennement sous la torture» « Nous réclamons toujours justice pour la nouvelle Syrie » « Depuis le début, nous croyons que la justice doit avoir lieu, quel que soit le parti au pouvoir. Et maintenant que le régime a disparu, nous réclamons toujours justice pour la nouvelle Syrie. Nous exigeons aussi que les criminels rendent des comptes devant des institutions gouvernementales et rejetons les actes de revanche », insiste Ahmad Yazji. Entre 2011 et 2020, Shadi Haroun a connu près d'une décennie d'emprisonnement. Le crime qui lui était : avoir organisé des manifestations anti-Assad dans sa ville de la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas. Pour cela, lui et son frère ont été transférés de prison en prison. Homs, Tartous, Alep et la plus sinistre d'entre elles : Saïdnaya . « Le plus important, c'était la mentalité des geôliers. Je me souviens d'une phrase forte de l'un d'entre eux : " Je suis Dieu ici. Je peux te faire vivre ou te faire mourir. " À cause de cette mentalité, vous pouviez mourir à tout moment. Ou au contraire, ils pouvaient vous donner un peu plus de nourriture », raconte Shadi Haroun. « Le rôle central des victimes dans ce processus est essentiel » Une étude de l'association des anciens détenus de Saïdnaya indique qu'entre 2011 et 2020, 40 000 personnes ont été incarcérées dans cette prison. Seules 5 000 en sont sorties vivantes. Aujourd'hui, l'association souhaite que justice soit rendue à travers un processus national. Et celui-ci doit véritablement être collectif, insiste Shadi Haroun : « Le rôle central des victimes dans ce processus est essentiel. Il ne faut pas que gouvernement prenne des décisions seul à propos des victimes. Aucune des parties prenantes ne le devrait, qu'il s'agisse de personnes influentes ou de responsables politiques. Parce que c'est un processus collectif. » L'association des anciens détenus de Sednaya a déjà eu des contacts avec les nouvelles autorités pour évoquer la mise en place de cette justice transitionnelle. Ils ont eu un entretien avec le nouveau président intérimaire, Ahmed al-Charaa . Mais dans un pays qui recherche encore des milliers de disparus, la justice prendra du temps. « Plusieurs décennies », anticipe Shadi Haroun. Et pour être sincère, la justice devra examiner tous les crimes commis durant ses 14 années de guerre par l'ensemble des parties en conflit, y compris par les vainqueurs d'aujourd'hui. À lire aussi Syrie: après la chute d'Assad, les attentes des Syriens à l'égard de la communauté internationale…
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1 Au Musée des cultures de Bâle, une exposition sur les traces de la restitution d'œuvres au Nigeria 2:35
Les musées européens sont de plus en plus nombreux à s'interroger sur la provenance de leurs collections. En Suisse, ce travail de recherche a déjà permis d'identifier une centaine d'objets pillés en Afrique à l'époque coloniale. Et le débat sur leur possible restitution fait rage. Une démarche et une réflexion que le Musée des cultures de Bâle, propriétaire d'une vingtaine de bronzes béninois, partage avec le public au travers d’une exposition atypique intitulée Sous les yeux de tous : Bénin, Nigeria . C'est une exposition qui surprend tant par sa forme que par son contenu. Dès l'entrée, l'inscription « Venez discuter » accroche le regard du visiteur et incite à interpeller l'équipe de spécialistes du musée comme Ursula Regehr, conservatrice du département Afrique. Cette dernière invite les visiteurs à se rapprocher du centre de la salle, leur tend des gants et les incite à prendre en mains les objets posés sur les tables. L'objectif est d'amener le visiteur à s'interroger, comme le conservateur, sur la signification première de ces objets et leur parcours, à commencer par les deux œuvres emblématiques de l'importante collection de bronze béninois du musée : « Ces deux têtes représentent deux dignitaires du Royaume du Bénin, situé dans l'actuel Nigeria . Elles ont été ramenées à Londres comme butins de guerre, puis vendues par un marchand d'antiquités à des musées. C'est comme ça qu'elles se sont retrouvées ici, au Musée des cultures de Bâle, dès 1899. » À lire aussi Le musée Horniman de Londres va restituer au Nigeria des œuvres pillées au XIXe siècle Un travail de coopération avec les différentes parties prenantes Mais l'exposition ne se contente pas de retracer le parcours de ces objets. « Une grosse partie est consacrée au travail de coopération avec le Nigeria et au dialogue avec les différentes parties prenantes », précise Ursula Regehr. Certains de ces échanges ont été filmés et sont projetés avec sous-titres sur un des murs de la salle d'exposition. Ils ont notamment permis de mieux comprendre la signification originale des bronzes béninois, comme l'explique l'ethnologue suisso-nigériane Zainabu Jallo : « Nous avons reçu des héritiers de la communauté du Royaume du Bénin et ils ont clairement identifié ces objets comme des pièces sacrées qui ornaient les autels de leurs ancêtres. Ce genre d'explication nous amène à penser qu'ils devraient retourner à leur emplacement d'origine. » À lire aussi L'Allemagne restitue vingt bronzes au Nigeria La restitution se fait au cas par cas Mais comment procéder et faut-il tout restituer ? À travers des conférences organisées une fois par mois dans la salle d'exposition de la collection béninoise, le Musée des cultures de Bâle invite le public à se poser la question, comme explique la directrice du musée, Anna Schmid : « Par exemple, on a eu le cas d'œuvres qui ont été rendus au Sri Lanka suite à une demande de restitution. Mais on a aussi eu le cas de la collection Hiva Oa, dont la Polynésie française n'a pas réclamé la restitution, mais a demandé de pouvoir nous l'emprunter, car ils ne se sentent pas capables de la prendre en charge pour le moment. Donc il s'agit de rester ouvert à toutes les solutions qui peuvent permettre la circulation des œuvres. » Pour le moment, le Musée des cultures de Bâle n'a pas reçu de demande officielle de restitution des bronzes béninois. L'exposition Sous les yeux de tous : Bénin, Nigeria est visible à Bâle jusqu'au 7 mai 2025. À lire aussi Arts: l'Allemagne, avec l'accord du Nigeria, expose les bronzes du Bénin À lire aussi France: le report de la loi sur la restitution du patrimoine inquiète en Afrique de l'ouest…
Le reportage international est consacré aujourd'hui au football et à la ville de Manchester qui accueille ce mardi l'un des matches les plus attendus de ce début d'année. L'une de ses équipes phares, City, affronte le Real Madrid en « barrage aller » de la Ligue des champions. Une affiche de prestige pour un club qui traverse une crise à laquelle il n'était plus habitué depuis longtemps...…
Le sommet mondial sur l'intelligence artificielle (IA) s'ouvre à Paris, lundi 10 février, avec l'Inde en tant que coprésidente de cet événement. Après avoir embrassé la révolution d'internet et le boom des start-ups, le pays souhaite désormais prendre part pleinement à la révolution mondiale de l'IA. Les start-ups se multiplient, créant de nombreux emplois, mais l'Inde demeure encore dépendante dans le domaine de la recherche fondamentale en IA. De notre envoyé spécial à Bangalore, Pavithra Ramanna travaille en terrasse d'un café végan dans un quartier huppé. L'entreprise Zuru AI, pour laquelle elle exerce, a fait le choix de ne pas posséder de bureaux physiques pour ses 3 000 employés : « Notre client nous demande de capturer des informations sur des documents, comme un permis de conduire. Noms, date de naissance : un algorithme se charge de les extraire. » Avec les avancées de l' IA , fini le temps des saisies manuelles et répétitives. « Le travail humain est passé au niveau supérieur. Il y a cinq ans, on notait tout à la main. Aujourd'hui, on repère juste les erreurs de l'algorithme pour maximiser sa fiabilité. Même dans l'intelligence générative, qui fait le buzz, cette supervision humaine est indispensable à la qualité », explique Pavithra Ramanna. À 32 ans, cette employée est optimiste sur le potentiel de l'IA pour l' Inde , la première population mondiale : « Ici, on est à Bangalore, le hub des nouvelles technologies en Inde. Mais nous créons des emplois dans des régions plus pauvres, où les opportunités sont moins nombreuses. » À lire aussi Sommet de l'IA: Emmanuel Macron annonce 109 milliards d'euros d'investissements en France L'IA, une priorité nationale Le Premier ministre, Narendra Modi , évoque l'IA dans presque chacun de ses discours. Convaincu que l'Inde peut en tirer profit, il sait également que la population indienne est particulièrement attirée par la tech. D'un côté, l'intelligence artificielle, de l'autre, l'Inde, qui aspire à innover, a résumé le leader indien avant l'ouverture du sommet de l'IA à Paris, que son pays copréside. « Lancer son entreprise dans l'IA en Inde apporte autant d'embûches que de savoir-faire. Il y a tellement de langues, d'émotions et de cultures différentes à comprendre », confie Ravi Saraogi, fondateur d'Uniphore, une start-up indienne de deep tech, fondée en 2007, aujourd'hui forte de 900 employés à travers le monde. Uniphore est née au sein de l'Indian Institute of Technology (IIT) de Madras, l'un des centres d'excellence technologique les plus réputés d'Inde. « Lorsque l'Inde développe une technologie, elle la développe pour un pays si divers qu'à l'arrivée, vous avez un produit qui couvre différents besoins dans le monde entier. Couplé à son vivier de talents, cela en fait un écosystème unique », insiste Ravi Saraogi. Les ambitions du gouvernement indien pour l'IA Pour placer l'Inde parmi les leaders mondiaux de l'IA, le gouvernement a lancé une initiative dotée d'un milliard d'euros et acquis des puces de l'entreprise Nvidia. Ce volontarisme, cependant, reste modeste comparé aux 500 milliards de dollars investis par l'administration Trump. Si les opportunités sont bien réelles pour l'Inde, les financements demeurent insuffisants pour lui permettre de se libérer des modèles d'intelligence artificielle développés ailleurs dans le monde. À lire aussi Au Sommet de l'IA à New Delhi, 29 pays s'accordent pour démocratiser et réguler son développement…
En Amazonie bolivienne, la réserve naturelle du Pilon Lajas est menacée. Les mineurs travaillent dans les rivières pour y trouver de l'or et les contrebandiers y pratiquent le trafic de bois et d'animaux sauvages. Cette zone est également un territoire autochtone où vivent différentes communautés des peuples Tacana, Tsimane et Mosetene. Pour se protéger de l'avancée des mineurs, les communautés autochtones organisent chaque mois une patrouille le long des frontières du Pilon Lajas. De notre envoyé spécial dans la région , Il est un peu plus de midi quand la patrouille quitte le port de Rurrenabaque, en Amazonie bolivienne. Au programme, un jour et demi à sillonner la rivière Beni, l'une des frontières naturelles du Pilon Lajas, à la recherche de potentiels chercheurs d'or illégaux. Madelín Guzmán fait partie de l'organisation autochtone du territoire. Elle nous explique la procédure quand ils rencontrent des mineurs : « Si c'est la première fois, on le rappelle à l'ordre et on le fait sortir de la zone. La deuxième fois, on le sanctionne en saisissant tout son matériel. Et au bout de la troisième fois, on porte plainte et on avertit les autorités. » Après quatre heures à remonter le Beni sans embûches, nous arrivons à l'un des campements des gardes forestiers du Pilon Lajas. Une petite réunion de coordination est organisée. La patrouille reprendra le lendemain matin avec au moins un garde forestier présent : « Ils protègent la zone et nous aussi, donc nous avons tout intérêt à collaborer. Et comme ils connaissent bien le secteur, ils peuvent aussi nous guider si besoin. » Pendant la soirée, Lander Veyuma, l'un des gardes forestiers, détaille le peu de moyens dont ils disposent pour empêcher l'arrivée de mineurs ou de contrebandiers. Un manque de ressources qui va parfois jusqu'à l'absence de carburant pour patrouiller aux frontières de la réserve : « Avant, nous étions 20 gardes forestiers. Maintenant, nous ne sommes plus que 11. Avec ces neuf effectifs en moins, c'est très dur de protéger les 400 000 hectares de la réserve naturelle du Pilon Lajas. » Le lendemain, nous atteignons la limite du Pilon Lajas. Aucune activité minière n'est détectée pendant le trajet. Pourtant, pour Hermindo Vies, vice-président du Conseil régional Tsimane Mosetene, la situation est préoccupante : « Nous nous trouvons devant le ruisseau Naranjani, qui est la limite du territoire. À peine un mètre de l'autre côté, nous avons constaté la présence de mineurs qui cherchent de l'or. » Bien que ces activités minières ne soient pas dans le territoire du Pilon Lajas, le mercure utilisé est rejeté dans le Beni, empoisonnant à petit feu l'eau, les poissons et les populations locales. Pour Madelín Guzmán, l'un des principaux responsables de cette situation n'est autre que l'État : « Ce que souhaite l'État, c'est développer l'industrie minière, quitte à mettre en péril nos territoires. C'est ce qu'il a toujours souhaité. Et si nous ne nous mobilisons pas, c'est sûr qu'il ne va pas nous écouter. Donc on lutte, on représente la voix de nos communautés et on ne baisse pas les bras. » Une détermination plus que nécessaire pour faire face aux incessantes tentatives d'intrusion des chercheurs d'or dans le Pilon Lajas, et surtout supporter le silence de l'État bolivien.…
En Syrie, les treize années de guerre ont laissé des traces : quelque 300 000 mines et engins explosifs sont disséminés à travers le pays. Depuis la chute du régime, au moins 144 personnes ont été tuées, selon Halo Trust, une organisation internationale spécialisée dans l’enlèvement des mines terrestres, notamment en raison du retour des déplacements. Des équipes de déminage ont commencé la lourde tâche de nettoyer le pays, mais manquent d’effectifs et de soutiens financiers. De notre envoyée spéciale dans la province de Homs, Chaque matin depuis deux mois et la chute du régime, le rituel d’Hassan Talfah est le même. Trouver le point de localisation de l’engin explosif, avant d’enfiler sa tenue, un casque à visière et une veste de protection : « Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’accident, parce que nous sommes bien préparés. » Le risque est moindre pour ces démineurs de la Défense civile syrienne que pour les habitants du petit village de Buwaydah al-Sharqiyah, situé à 25 km au sud de Homs, longtemps en proie à la guerre. Les combats entre les rebelles et le régime de Bachar el-Assad ont ici, comme ailleurs, laissé leurs legs. Des maisons à terre, des murs criblés d’impacts de balle, et des champs chargés de mines et d’engins explosifs encore actifs. Dans la région, les accidents ont tué ou blessé entre 40 et 50 personnes en deux mois, explique Abdel, l’un des démineurs : « La plupart sont des enfants. Ils pensent que ces mines sont des jouets. Ils s’amusent avec et les font exploser. » À lire aussi Malgré le traité d'Ottawa, les mines antipersonnel font davantage de victimes chaque année « Je m’étonne qu’il y ait encore des mines ici » À l’aide d’un ruban, il balise un champ et d’une pioche, installe des panneaux de prévention. L’explosif est entouré de sacs de sable. Les habitants sont invités à rentrer chez eux. « Allez les gars, on perd du temps, s’exclame Hassan Talfah. Rentrez à l’intérieur, s’il vous plait, je ne peux rien faire exploser tant qu’il y a du monde dehors ! » Depuis sa maison, Houda regarde l’explosion. « J’ai peur pour mes enfants… Je m’étonne qu’il y ait encore des mines ici. Je suis revenue il y a dix jours. Juste avant, ils ont trouvé 35 petits obus en grappe dans mon jardin. Les gars du HTS [le groupe rebelle à l'initiative dans la chute du clan Assad, NDLR] ont enlevé ces 35 obus. Et heureusement, aucune explosion ne s’est produite suite à mon arrivée. » Depuis la chute du régime, avec le retour d’exil des familles et l’intensification des déplacements dans le pays, les accidents se multiplient. Face à l’ampleur de la tâche, la Défense civile syrienne manque de soutien. À Homs, ils sont sept à déminer, 130 dans tout le pays à travailler. Jamais le gouvernement n’a mis en place de programme de déminage. Les nouvelles autorités ne se sont pas encore prononcées. À lire aussi Syrie: Ahmed al-Charaa face à la difficile conciliation des attentes de ses partenaires Des mines qui explosent depuis le début de la guerre Le problème, pourtant, n’est pas récent. Les accidents liés aux engins explosifs datent du début de la guerre. Mahmoud est berger. Il a perdu sa femme et son frère en 2017 et sa jambe porte encore les marques de l’explosion : « Nous étions sur un petit chemin de terre, comme celui-ci. Nous allions rejoindre la route principale, mais après avoir parcouru 100 mètres, une mine a explosé sous notre voiture, se rappelle-t-il. Nous espérons que les choses s’amélioreront, que la Syrie sera totalement nettoyée. Mais malheureusement, nous n’oublierons jamais ce qu’il s’est passé. » Ahmad, son neveu, intervient. Le problème est loin d’être fini, dit-il. « Mon cousin a des moutons ici. Il y a deux semaines, une mine a explosé sur son passage alors qu’il allait les faire paître, raconte-t-il. Quelques jours plus tard, c’était un petit enfant. Il a jeté une pierre sur une mine et celle-ci a explosé. Heureusement, il n’a pas été tué. Mais il a été gravement blessé aux yeux. » Ici, tout le monde a une histoire à raconter. Des voisins, des amis, des enfants cibles de mines encore cachées. La guerre est peut-être terminée. Ses victimes, elles, n’ont pas fini d’être comptées. À lire aussi Syrie : après la chute de Bachar al-Assad, la difficile unification du pays…
Des dizaines de milliers de Slovaques s’apprêtent à descendre à nouveau dans la rue ce vendredi 7 février pour manifester contre le gouvernement de Robert Fico. Critiqué pour sa politique trop servile envers la Russie, le Premier ministre a déjà évoqué des menaces de coup d’État contre lui avec l’aide de l’étranger, dans ce pays frontalier de l’Ukraine. De notre correspondant à Bratislava, Avec déjà 60 000 manifestants fin janvier dans la capitale slovaque, Marian Kulich estime qu’il faut mettre davantage de pression sur le pouvoir en place. Il fait partie de l’organisation Paix pour l’Ukraine, fondée il y a près de trois ans, juste après l’invasion russe : « En allant récemment à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine , notre Premier ministre a lancé une campagne contre Bruxelles, dénonce-t-il. Cela ne nous convient pas du tout, nos valeurs ne doivent pas être trahies pour la Russie . La Slovaquie est l’Europe : c’est le slogan de notre manifestation ». En allant jusqu’à évoquer — sans preuves concrètes — la menace d’un coup d’État fomenté contre le gouvernement, le Premier ministre slovaque Robert Fico et ses alliés d’extrême droite dénoncent des manœuvres de l’opposition progressiste, des médias et « des ONG financées par l’étranger ». Et ce, sur fond de crise avec les autorités ukrainiennes à propos des livraisons de gaz russe et de crise gouvernementale. « Le gouvernement ne dispose pas d’une grande majorité au Parlement et le Premier ministre doit mobiliser l’électorat, souligne le politologue Tomas Strazay . Je pense que sa rhétorique anti-ukrainienne et pro-russe est un moyen pour lui de mobiliser son électorat . » À lire aussi Le Premier ministre slovaque Robert Fico reçu par Vladimir Poutine pour parler du gaz russe Une société divisée La société slovaque est singulièrement divisée, comme en témoignent les résultats des récents scrutins. Pour Ingrid, retraitée mais toujours employée, il n’est pas question d’aller manifester aujourd’hui : « Je ne participerai pas. J’ai voté pour le parti Smer du Premier ministre et je considère qu’il veut s’assurer qu’on ait du gaz, défend-elle . Moi, j’ai 63 ans et je dois continuer de travailler même si je suis à la retraite pour pouvoir payer mes factures et mes courses, à cause de l’inflation. Et ça ne me plaît pas. » Psychologue sociale et trentenaire, Veronika, en revanche, compte bien venir au rassemblement contre Robert Fico et son gouvernement : « Il nuit à l’image de la Slovaquie à l’étranger et au sein de l’Union européenne, en s’alliant aussi avec le Hongrois Viktor Orban . C’est difficile avec mes proches, avec mes parents par exemple qui votent pour Fico et pour le président Pellegrini, comme mes amis qui habitent dans l’est de la Slovaquie . Je vois les choses différemment et c’est comme si chacun avait sa vérité. » Organisées dans la capitale et de nombreuses autres villes de Slovaquie, les manifestations du jour pourraient fragiliser encore un peu plus la coalition gouvernementale en place depuis un an et demi. À lire aussi La Slovaquie se tourne vers TurkStream pour l'approvisionnement en gaz russe…
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1 Le Kosovo à la veille d'élections législatives: un modèle démocratique au sud-est de l'Europe? 2:33
Un peu partout en Europe, les démocraties sont confrontées à une crise de confiance et au populisme. Dans le sud-est de la région, beaucoup de pays candidats à l’Union européenne font du surplace dans leurs réformes. Un pays se distingue avec de réelles avancées démocratiques : le Kosovo. 26 ans après la guerre avec la Serbie, ce petit pays très jeune est le seul de la région à tenir des élections apaisées, entièrement libres et transparentes, et ce devrait être encore le cas avec les législatives de ce dimanche 9 février. Un reportage à Gjakova à retrouver en entier dans le podcast d' Accents d'Europe . À lire aussi Le Kosovo ferme dix municipalités serbes, Belgrade dénonce une «escalade»…
Depuis deux semaines, une coalition d’une dizaine de groupes catholiques a créé le Projet Dalisay aux Philippines. Son but : lutter contre un projet de loi contre les grossesses précoces, qui implique la mise en place de plusieurs mesures sur l’éducation sexuelle. Sur les réseaux sociaux, le Projet Dalisay diffuse des vidéos de désinformations désormais devenues virales. Même le président Marcos a été convaincu : il a annoncé vouloir opposer son veto à la loi. Un coup de massue pour ceux qui se battent pour les droits des femmes et des enfants aux Philippines. Un reportage de Nemo Lecoq-Jammes, qui s’est rendue à Tondo, le district le plus pauvre de Manille, où l'association Likhaan lutte contre le fléau croissant des grossesses précoces. À lire aussi Les Philippines portent la majorité sexuelle à 16 ans, une grande avancée pour les mineurs…
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